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FRACPACA

programme: Fond Régional d'Art Contemporain, Région PACA

maître d'ouvrage: Région Provence-Alpes-Côte d'Azur

maître d'oeuvre: ECDM, Philippe Mathieu, Laurent Niget

BET: Betiba, Franck Boutté , Ayda

localisation: La Joliette, Marseille (13)

superficie: 5 400 m² HON

concours: 2007

L’art contemporain s’accorde peu d’interdits, peut prendre des formes multiple, exige souvent de reformuler le contexte, de transgresser la spatialité d’un lieu. La question du cadre et des limites définis par le propos architectural est donc au centre de notre réflexion.
L’architecture du FRACPACA n’est pas la finalité mais le médium au service d’expressions protéiformes. Cette idée d’asservissement et de sous-mission, en aucun cas servile, est envisagée comme posture radicale non dépourvue d’esthétisme. Le projet met en œuvre les champs possibles d’autonomie du servant, en s’efforçant d’interférer le moins possible avec le langage des œuvres qu’il abrite à moins d’y avoir été invité. Chaque prise de possession du lieu par un artiste sera une lecture critique de l’architecture ; aussi le projet s’est-il développé sur la conviction qu’au regard des pratiques artistiques, nous serions jugés sur la capacité à générer des potentialités,  à proposer une architecture sachant être discrète, muette, silencieuse, au garde-à-vous. Les œuvres dans l’œuvre sont une possibilité archaïque mais toujours probable quand le but est d’entretenir une confusion entre culture et loisir. L’architecture peut être forte et affirmée quand elle tend vers peu de chose, quand elle élimine signes et contingences, quand elle récuse son statut d’œuvre.
Il en résulte un bâtiment dense, sourd, silencieux, énigmatique, furtif, d’une neutralité poussée à l’extrême. Une posture qui nous a conduits à sous-écrire et à sous-dessiner le bâtiment. La volumétrie est l’expression des règles urbaines que nous mettons en œuvre d’une façon factuelle. Sans succomber à l’assujettissement servile, la finalité est une esthétique réglementaire qui s’autolimite dés lors que les possibilités offertes par le règlement nous semblent factices. Cette posture permet d’optimiser le potentiel constructible et d’offrir des volumes intérieurs maximum, mais c’est aussi une posture cherchant la plus grande neutralité au regard de la forme et du cadre induit. Le choix de la parcelle, sa situation géographique sont le cadrage premier du FRACPACA.
L’art contemporain comme l’architecture génère des émotions; il s’agit de ne pas créer d’interférences entre des langages multiples, éviter tout conflit formel, toute ambiguïté entre le contenant et le contenu qui ne soit pas inclus dans une démarche plastique.

Contemporary art allows few prohibitions, can take multiple forms, and often requires reinventing the context, to break the initial spatiality. The question of the limits defined by the architectural process is the center of our reflection for this project. The architecture of the FRACPACA is not the end but the medium used to serve ever-changing expressions.
This idea of subjection and sub-mission is envisaged as radical posture with a kind of aestheticism. The project explores the possible fields of autonomy by trying to interfere the least possible with the language of the exhibited artworks unless having been invited.
Every occupation of the place by an artist will be a critical reading of the architecture. This project has been developed with the conviction that towards the artistic practices, we would be judged on the capacity to generate potentialities, to propose architecture knowing how to be discreet, mute and silent, standing to attention. “Artworks in the artwork” are an archaic but always likely possible when the purpose is to maintain confusion between culture and leisure. The architecture can be strong when it eliminates signs and contingencies, when it rejects its status of artwork. It results from it a dense, deaf, silent, enigmatic and furtive building, led to extreme neutrality. A posture which led us to sub-write and to sub-draw the building. The volume is the expression of the urban rules which we apply in a factual way. Without being in a total subjection, the result is an aesthetic made with the rules which limits itself when the possibilities offered by the rules seem artificial to us. This attitude allows to optimize the building potential and to offer maximum of internal volumes, but it is also an attitude looking for neutrality. The choice of the plot and its geographical situation is the first statement of the FRACPACA.
Contemporary art as well as architecture generates feelings. It is a question of not creating interferences between multiple languages, of avoiding any formal conflict, any ambiguity between the building and the contents when it is not included in a plastic or artistic reflection.